Contexte

La conservation des forêts joue un rôle important dans la réduction des émissions et l’atténuation du changement climatique (la raison d’être du mécanisme REDD+ de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (UNFCCC) ; réduire les émissions liées à la déforestation et à la dégradation des forêts). De plus, la restauration des paysages forestiers peut contribuer au stockage de carbone et la restauration des forêts à grande échelle comme outil d’atténuation du changement climatique climat suscite un intérêt grandissant.

La conservation et la restauration des forêts pourraient potentiellement bénéficier les populations locales. Cependant, elles pourraient aussi aggraver la pauvreté si elles entraînent la perte de l’accès à la terre et aux ressources essentielles à leurs moyens de subsistance. Une bonne compréhension des aspects fonciers est cruciale pour que ces projets soient efficaces et durables. Pour que la conservation et la restauration des forêts n’affectent pas les communautés locales négativement, ces questions sociales doivent être minutieusement intégrées dans l’élaboration et la mise en œuvre des politiques nationales.

Madagascar est connu dans le monde entier pour l’importance de sa biodiversité et ses écosystèmes forestiers. Ces forêts disparaissent rapidement, l’année dernière, Madagascar a perdu une proportion plus élevée de ses forêts que tout autre pays tropical. Madagascar a connu une expansion rapide de ses aires protégées au cours de la dernière décennie ; avec de nombreuses nouvelles aires protégées récemment créées. Il y a également un regain d’intérêt pour la restauration des forêts à Madagascar, suscité par le fort soutien du Président Rajoelina et du Ministre de l’environnement et du développement rural. Le programme de réduction des émissions de Madagascar dans le cadre de UNFCCC met également l’accent sur la déforestation évitée et la restauration des forêts. Madagascar est également attaché aux objectifs de développement durable. Il y a donc un vif intérêt dans le pays à veiller à ce que la conservation et la restauration des forêts soient efficaces et qu’elles puissent contribuer à la réduction de la pauvreté. Des décennies de recherche sur les aspects sociaux de la conservation des forêts (moins la restauration) ont le potentiel de contribuer positivement à ce nouveau programme, mais il y a de l’incohérence, comme dans de nombreux pays, entre les chercheurs et ceux qui élaborent et mettent en œuvre des stratégies politiques, ce qui signifie que les résultats de recherche ne sont toujours pas appliqués.

Le but du projet Forest4Climate&People est de s’assurer que les projets de carbone forestier soient efficaces (i.e. peuvent effectivement stocker plus de carbone dans le long terme) et favorables aux pauvres (éviter les impacts négatifs sur les pauvres et les personnes vulnérables et, si possible, apporter des avantages). Ce projet a été façonné par des discussions avec les principales parties prenantes des agences gouvernementales, des organisations non gouvernementales, et des organisations de la société civile.

Les objectifs spécifiques de Forest4Climate&People sont:

  1. Veiller à ce que les questions sociales (mise en œuvre des sauvegardes sociales, partage effectif des bénéfices, prise en compte des aspects fonciers et régimes coutumiers) soient prises en compte dans la conception et la mise en œuvre des projets de carbone forestier à Madagascar,
  2. Examiner l’impact des aspects fonciers sur l’efficacité des projets de carbone forestier et sur les communautés locales, et s’assurer que ces informations puissent être utilisées par les décideurs politiques.