Le nouveau projet MiRARI poursuit les activités d'impact de Forest4Climate&People.

Le projet Forest4Climate&People a mené plusieurs activités d'engagement afin de garantir que les programmes de carbone forestier à Madagascar soient plus efficaces et favorables aux pauvres. Par exemple, l'équipe du projet a contribué à l'élaboration de la politique nationale de gestion environnemetale et sociale des aires protégées et a participé à la rédaction d'un guide technique sur la planification, la mise en œuvre et l'évaluation de la sauvegarde sociale, à la demande du ministère de l'Environnement.

Le projet a également organisé des ateliers de partage afin de garantir des garanties sociales pour les populations locales, de réduire la pauvreté et de parvenir à un développement durable. Les participants à ces ateliers nous ont informés qu'ils manquaient de capacités pour : i) comprendre les coûts locaux de la conservation et comment définir les personnes affectées par le projet, ainsi que les différentes formes de compensation pour les impacts sociaux négatifs des aires protégées (y compris sur les droits coutumiers), ii) identifier et appliquer des outils et des méthodes de suivi et d'évaluation des impacts sociaux des projets de conservation et de sauvegarde, iii) identifier et mettre en œuvre (avec une gouvernance appropriée) des garanties sociales plus efficaces et des approches de développement durable dans les aires protégées.

Dr Sarobidy Rakotonarivo présentant un résumé des activités de Forest4Climate&People.

Ces ateliers ont également identifié une demande explicite de la part des partenaires de la conservation et du gouvernement pour une synthèse et un partage des connaissances sur ces questions, en particulier l'efficacité des interventions compensatoires (ventilées par sexe, richesse, etc.), leurs impacts sur les moteurs de la perte de biodiversité (par exemple, la migration).

Un nouveau projet de 20 mois, financé par l'initiative Darwin (Royaume-Uni), visera à répondre à ces besoins par la formation, la synthèse de données probantes et la fourniture de conseils spécialisés aux gouvernements, aux ONG et aux parties prenantes communautaires. Le nouveau projet s'intitule MiRARI (Mitantana ara-dRARIny) en malgache, ce qui signifie littéralement "gérer équitablement". MiRARI a été lancé le vendredi 17 juin dernier à Antananarivo et vise à assurer que le réseau d'aires protégées de Madagascar soit géré équitablement, évite d'exacerber l'extrême pauvreté et bénéficie d'un meilleur soutien local. Vous pouvez voir les présentations du lancement ici (en français), et regarder un enregistrement (en malgache) ici.

SEM David Ashley prononçant son discours d'ouverture lors de l'événement

 

L'atelier de lancement de MIRARI a réuni plus de 40 participants et a été honoré par un discours d'ouverture de l'ambassadeur du Royaume-Uni, SEM David Ashley. Plusieurs organisations de conservation telles que Impact Madagascar, Madagascar National Parks et Kew Madagascar Conservation Centre ainsi que le ministère de l'Environnement et du Développement Durable ont également exprimé officiellement leur volonté de collaborer avec le projet.

L'objectif ultime (ambitieux) du projet est d'influencer les politiques nationales et celles des bailleurs de fonds afin d'aboutir à une conservation et une restauration plus résilientes grâce à des sauvegardes sociales plus efficaces, à l'amélioration des moyens de subsistance en milieu rural et aux droits des personnes à la terre.

Date de publication: 17 Juin 2022